Biographie :
Peintre et sculpteur, Jean Lambert-Rucki (1888-1967) suit tout d’abord les cours de l’école des Beaux-arts de Cracovie et se lie d’amitié avec Moïse Kisling. A vingt ans, il voyage en Autriche et en Russie. En 1911, il s’installe à Paris et fréquente l’Académie Calorossi, Montmartre et Montparnasse. En 1913, il partage son atelier avec Modigliani et expose au Salon d’Automne. Pendant la guerre, il se lie d’amitié avec les sculpteurs Gustave Miklos et Joseph Csaky. Blessé, Lambert-Rucki est affecté au service d’archéologie d’Athènes. En 1920, il expose à la Section d’Or. Ses œuvres des années vingt sont marquées par le Tubisme de Fernand Léger et ses principales sources d’inspiration sont alors la ville et le cirque. A partir de cette époque, il expose régulièrement au Salon d’Automne, au Salon des Indépendants, au Salon des Tuileries. Parallèlement, Lambert-Rucki travaille comme maître-décorateur pour Jean Dunand et réalise des décors raffinés pour les laques, et travaille l’or, l’argent, le métal.
Ses principaux thèmes de 1923 à 1943 sont ceux de la faune et des animaux familiers et ses sculptures sont en bois précieux, acajou, ébène… Son œuvre est essentiellement influencée par l’art byzantin, égyptien et africain.
En 1931, Lambert-Rucki expose à l’U.A.M. (Union des Artistes Modernes) et en devient membre. En 1937, pour l’Exposition Internationale de paris, il réalise le bas-relief d’entrée du pavillon de l’U.A.M., ainsi que des sculptures et des masques.
L’année suivante, en 1938, Lambert-Rucki exécute pour l’église des Trois Ave à Blois, sa première œuvre d’art religieux importante, les grands reliefs de la nef et du chœur. Par la suite il réalise des œuvres pour les églises de Hyères, de Seltz, de Matzenheim, de Lèves, de l’Aigle, mais aussi au Canada et en Belgique. Son exposition à la galerie Drouant-David en 1943 regroupe 85 œuvres : dessins, tableaux, terres cuites et sculptures.