1939, 13 novembre: Transfert du Collège à Tournan-en-Brie, puis à TRIEL sur Seine (1941).
1939, 1er décembre à fin janvier 1940: Première occupation du Collège par des troupes françaises.
1941 : Séjour temporaire d’une centaine d’enfants venus de Mannheim de juin à novembre sous la direction de M. FINK.
1942: A partir du 1er mars, jusqu’au 24 novembre 1944, le Collège devient successivement: Réserve-Lazarett, puis Feld-Lazarett et enfin Kriegs-Lazarett.
12 avril 1943 : Arrivée de soeur Clément au Collège : sa venue annonce l’arrivée d’un groupe plus important de soeurs qui seront affectées au service du Lazarett.
16 septembre 1944 : Après 4 heures du matin, 3 camions bondés de soldats allemands débarquent à Matzenheim. Malgré une surveillance stricte, trois d’entre eux réussissent à s’échapper. Tous quittent le Lazarett, vers 7 h, emportant tout ce qu’ils peuvent.
Fin septembre : Une centaine de militaires arrivent de Haguenau, accompagnés de leur personnel sanitaire. Ils repartent quelques jours plus tard.
2 octobre: Le Dr. Fulner et son personnel voudraient obtenir le transfert de toutes les soeurs à Fribourg en Bade. Mais le médecin-chef du Feldlazarett s’y oppose.
13 octobre: Départ de la nouvelle formation sanitaire.
20 octobre: L’Oberzahlmeister rassure les soeurs: Il promet de les rétribuer dorénavant.
21 octobre: Création d’une section de dermatologie au Collège.
31 octobre: La Mère Supérieure de Ribeauvillé ordonne le maintien de ses Soeurs à Matzenheim.
27 novembre: Départ des derniers militaires allemands. Le front se rapproche.
28 novembre : Les soeurs se réfugient dans la cave. Le danger menace. Les gens de la commune de Matzenheim se joignent aux frères et aux soeurs. Une soupe chaude leur est servie.
1er décembre : Arrivée des premiers militaires français. Accueil chaleureux, les drapeaux tricolores bleu blanc rouge sortent de leur cachette
- Les soldats distribuent des friandises. Le père d’une famille de trois enfants marche sur une mine, dans les champs. Grièvement blessé il est transDorté à Erstein, en ambulance.
5 décembre: Une centaine d’ambulanciers français, accompagnés de Marocains, d’Anglais réinstallent un hôpital militaire.
10 décembre: La messe est célébrée à l’Eglise paroissiale, pour la première fois, de nouveau en langue française.
24 décembre : Messe de minuit avancée à 20 h 30. Beaucoup de militaires y assistent. Puis un joyeux réveillon annonce déjà la paix future; mais elle ne viendra que quelques mois après.
25 décembre: Fête de Noél. Les soeurs ornent le réfectoire avec des guirlandes et des branches de sapin, de petits drapeaux, et au fond de la salle, le portrait du général De Gaulle. Grand-messe à 9 h 30. A partir de 16 h, c’est la fête des enfants : chants, récitations, distribution de friandises. Un film sur Paris clôture cette heure de réjouissance.
2 janvier: Départ de la 1ère section. Elle est relevée par une autre. Les canons tonnent à nouveau. Effarement t Les troupes allemandes reprennent l’offensive et essaient de passer l’lll. Beaucoup de gens partent pour se réfugier ailleurs. Défense est faite d’aller d’un village à l'autre jusqu’au 12 janvier.
12 janvier: Départ d’un groupe de Frères pour Klingenthal. Arrivée au Collège de gens de Herbsheim et de Rossfeld.
14 janvier: Deux obus allemands tombent sur le Collège. L’un endommage la toiture du Grand bâtiment, près du clocheton. L’autre atteint l’infirmerie. Soeur Angèle Blatz échappe comme par miracle à la mort. L’obus est entré par la fenêtre. La soeur est blessée à l’épaule après avoir été projetée vers la porte. Elle est évacuée vers Obernai.
15janvier : Un obus tiré sur un char français venant d’Osthouse, endommage la face nord du grand bâtiment au niveau de l’actuelle bibliothèque. La vie devient de plus en plus difficile. Le danger est permanent - long séjour en cave. Départ de quelques soeurs en camions et ambulances.
20 janvier: L’offensive française et américaine se déclenche dans le secteur de Colmar. Toutes les soeurs sont évacuées vers Rosheim.
Le temps est à la neige.